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Quand nous avons reçu l’invitation pour assister à l’événement de lancement du Jack Daniel’s Tennessee Fire France, nous avons hésité : « une liqueur de whisky ? sacrilège ! » puis nous nous sommes laissés convaincre, curieux d’aller scruter de près ce phénomène des liqueurs de whiskies aromatisées qui représente une tendance non négligeable du marché des spiritueux et rencontre un franc succès auprès d’un public jeune.
C’est donc un brin dubitatifs que nous avons arpenté les rues de Malakoff (92) à la recherche de l’espace Clacquesin dont l’emplacement est révélé par sa magnifique cheminée du 19ème siècle.
Inscrite au patrimoine de l’Ile de France depuis 1993, la distillerie Clacquesin est un lieu superbement bien conservé avec une salle des alambics toujours fonctionnelle et une majestueuse architecture industrielle de briques rouges.
Quoi de plus naturel que cette distillerie pour lancer le nouveau Jack Daniel’s Tennessee Fire en France. Le Fire est un assemblage de bon vieux Jack Daniel’s Old N°7 et d’une liqueur de cannelle. Le Clacquesin est quant à lui une boisson apéritive à base de plantes et d’épices créée en 1860 par le pharmacien Paul Clacquesin.
La tradition du whisky aromatisé avec des épices et des fruits existe depuis longtemps et permettait à chacun de créer sa mixture à la façon du rhum arrangé. Aujourd’hui, quelques grandes marques s’en sont emparé pour attirer un public plus jeune et plus féminin féru d’alcools d’un abord plus « facile » et résolument festif.
Cette vague a débuté avec les liqueurs aromatisées au miel venues des Etats Unis. Jack Daniel’s en est le pionnier avec son Tennessee Honey lancé en 2011, puis le Winter Jack Tennessee Cider en 2013 : assemblage de Jack Daniel’s Old N°7, de liqueur de cidre et d’épices. De son côté, Red Stag (Jim Beam) lance la première liqueur de whisky aromatisée à la cannelle tandis que Crown Royal innove avec un blend passant par une étape de finition en fût de bois d’érable. Le premier écossais à oser surfer sur cette vague est Dewar’s avec son Highlander Honey.
« Mais toutes ces boissons, c’est vraiment du whisky » La Scotch Whisky Association (SWA) veille à ce qu’une boisson à base de whisky aromatisé soit bien étiquetée et vendue comme une liqueur et non comme un scotch whisky.
Venons-en au verdict. Si on aime la cannelle, on peut certainement se laisser tenter par le Tennessee Fire dans lequel elle domine. Boisson apéritive énergisante, l’influence du sucre est atténuée avec des glaçons ou en cocktail. Cette énergie cadrait bien avec l’évènement qui a rassemblé 3 foodtrucks, DJ sets, concert live sur la thématique des flammes et du feu projeté sur tous les murs, la mise en scène de caisses de bois Tennessee Fire « enflammées » au milieu de l’espace bar, un atelier de T-shirt « Fire » imprimés sur place pour l’événement… le tout dans une ambiance infrarouge explosive.
Après nous être prêté au jeu et goûté à deux cocktails, nous sommes allés demander à la barmaid de nous servir un Jack Daniel’s single barrel de derrière les fagots, un bon vieux classique comme nous les aimons au Monde du Whisky.