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Depuis avril dernier internet était inondé de rumeurs annonçant la sortie du nouvel Ardberg. Le comité directeur d’Ardberg a mis fin aux fuites habilement distillées (qui alimentent le buzz et le marketing autour des marques) pour annoncer officiellement la sortie de l’Ardberg Supernova 2014 (SN2014 pour les intimes) Comme le dit si bien Miss Whisky, Supernova, synonyme de brillance et de lumière extrême est un sobriquet un peu incongru pour un whisky tourbé plus proche des ténêbres et du silence monastique des chais que d’une explosion irradiant la galaxie entière. Retour sur terre le 12 septembre dernier du Soyouz et de sa précieuse cargaison de whisky vieilli en fût de chêne durant 2 ans à bord de la station spatiale internationale (ISS).
Les anges sont plutôt discrets dans l’espace et ils préfèrent de loin le brouillard Écossais aux -273° ambiant qui règne à 400 km au dessus du sommet du Ben Nevis.
Alors qui en a profité ? le savant fou (Russe de préférence) entre deux expériences ? le gardien de la galaxie ? le Vulcain de service ? ou bien l’Alien soigneusement planqué dans un coin du vaisseau qui attend son heure les neurones chargées des effluves tourbées d’Islay...
Mystère, on attend sans grande surprise les analyses « scientifiques » comparant le whisky d’en bas et celui d’en haut pour enclencher, si le spatial l’emporte, la construction de chais en orbites ou d’entrepôts lunaires qui seront régulièrement pillés par les amateurs assoiffés de toute la galaxie. On pourrait se perdre en conjectures sur le prix de vente du flacon de cet Ardberg quantique et pourquoi pas des prochaines expressions Martiennes ou Jupitérienne.
Je vais quant à moi réfléchir à tout ça en humant un Ardberg 10 ans vieilli comme il se doit en Écosse, les pieds dans la tourbe et la tête dans les nuages d’Islay en trinquant pour conclure à cette belle opération marketing que ce whisky de l’espace.